De l'erreur de miser sur les hommes en dehors d'Allah

Le Prophète Mohammed saw qualifie de « maudit », celui qui faisant fonds sur une personne, lui voue toute sa confiance, et la prend comme son véritable appui. Il voulait dire par là, que l'homme qui professe de tels sentiments envers une créature faible, impuissante, périssable, est aveuglé, et se prive par là de la clémence et de la grâce divine, et se voue aux épreuves à brève échéance.

Cependant, dans l'ignorance de cette réalité, combien de personnes sont frappées de cette malédiction ! Celles-ci, en effet, oubliant Dieu qui est notre unique bienfaiteur, et Ses droits souverains sur Ses créatures, ainsi que l'impuissance qui est leur partage, s'adressent à des créatures, fondent sur elles des projets qui ont pour but d'assurer le bien-être et le bonheur qu'elles recherchent. Elles offensent ainsi le Seigneur, dans l'Attribut de Sa toute-puissance, et ne s'en doutent même pas !

Si nous croyons en Dieu, et comme il est dit dans le Coran (II, 257), si nous nous confions à Lui, il faut reconnaître que c'est Lui seul qui est le dispensateur des biens, et qu'Il est en même temps celui qui peut nous les refuser, les retenir, les différer. Or, si nous avons compris cette vérité, nous avons alors un point d'appui si fort et si solide, que rien ne peut lui être comparé !

Quant à celui qui a mis sa confiance en une simple et faible créature, son acte peut être comparé à celui qui, plongeant sa main dans l'eau, et serrant fortement la paume, espère ainsi retenir l'eau. Supposons une personne subvenant aux besoins d'une autre, durant des jours, des mois ou des années, il arrive cependant un jour où ses possibilités diminuent, s'appauvrissent, et alors ses générosités cessent. Voici pourquoi, il ne faut fréquenter que Dieu, et ne demander qu'à Lui votre subsistance, et tous les bienfaits aux quels vous aspirez. Car Dieu ne changera jamais d'humeur, et ne saurait tomber dans la gêne pour subvenir à vos besoins. Il ne Lui arrivera pas non plus de se lasser de vous, et de vous voir avec déplaisir.

Les hommes ressemblent aux mirages du désert (Sourate "La lumière", 39) qui attirent et déçoivent ceux que tourmente la soif. Pour celui qui croit en Dieu, et se confie à Lui, la force de sa foi le délivre de l'apparence de ce besoin de s'appuyer sur les autres. Bref, le croyant n'a plus de rapports qu'avec Dieu, même lorsqu'il se trouve en contact avec autrui.

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